Mission d’information sur les mers et océans : quelle stratégie pour la France ?
L’intérêt des politiques sur la pollution des mers et des océans par les déchets plastiques s’est concrétisé en ce début de semaine à l’Assemblée Nationale dans le cadre d’une mission d’information sur les mers et océans : quelle stratégie pour la France ?
Les deux rapporteurs de la commission des affaires étrangères : MM. Jean‑Luc Mélenchon et Joachim Son‑Forget ont auditionnés des associations œuvrant sur cette pollution : (Bruno Dumontet (Expédition MED), Jean Louis Etienne et la Fondation Tara).
L’objectif, apporter des précisions sur la plastification des océans, les principales sources et origines des déchets plastiques en mer, les impacts sur la biodiversité marine et sur la santé humaine, la pêche fantôme avec les filets de pêches et les solutions à mettre en place.
L’échange a permis de conforter l’urgence est donc de stopper cette hémorragie de plastique en améliorant la gestion de nos déchets en amont pour les réduire à la source,
« un bon déchet est celui qui n’existe pas ».
Également avec l’entente unanime sur le principe que une fois les déchets arrivés en mer c’est trop tard et vouloir nettoyer les mers et océans et apparait bien comme des initiatives à contre-courants et peu efficaces.
Si l’importance de traiter spécifiquement les déchets plastiques n’est plus à démontrer, seule une approche globale et variée en fonction des différentes et nombreuses applications du plastique, ciblant toutes les problématiques de la question, permettra de créer un droit effectif en mesure de réduire la pollution engendrée par de tels déchets.
Nous sommes tous concernés et chaque secteur d’activité : (Etat, acteurs publics, collectivités locales et territoires, entreprises et professionnels, associations et scientifiques, citoyens et consommateurs) peut agir le plus largement possible à la source pour limiter ses déchets et leurs arrivées dans le milieu naturel.
La feuille de route de l’économie circulaire décline de manière opérationnelle la transition à opérer pour passer d’un modèle économique linéaire « fabriquer, consommer, jeter » à un modèle circulaire qui intègrera l’ensemble du cycle de vie des produits, de leur écoconception à la gestion de leurs fin de vie, en passant bien évidemment par leur consommation en limitant les gaspillages.
Ceci demande une action volontariste de l’État à la fois pour définir un cadre économique qui facilite la valorisation plutôt que l’élimination des déchets et créer les conditions d’une collecte proche de 100 % des déchets : réutilisables, recyclables ou revalorisables.