Méditerranée : pêcheurs ou éboueurs des mers ?

Tournées à bord d’un navire de pêche en Méditerranée au printemps 2015 ces images donnent à voir une terrible réalité que seuls les plongeurs, certains scientifiques et quelques environnementalistes avaient approché jusque-là : l’invasion du monde marin par des tonnes de détritus, au point que ces derniers rentrent en concurrence avec le vivant. Quand la navigatrice Ellen Mc Arthur agite au Forum de Davos la perspective qu’il y ait plus de déchets plastiques que de poissons dans l’océan en 2050, il faut savoir que sur les côtes algériennes, selon une étude de l’Université de Bejaïa de 2010, jusqu’à 40% des prises effectuées peuvent être constituées de déchets solides, pour l’essentiel en plastique.

Oui, vous avez bien lu, dans leurs filets ces pêcheurs ramènent presque autant de déchets (40%) que de poissons (60%) !!! Finie la pêche miraculeuse, bienvenue dans l’ère de la pêche aux détritus. Une menace sanitaire qui a d’ores et déjà un coût économique : ramener ces déchets à la surface nécessite de l’énergie et du temps de travail de la part des pêcheurs, qui ne gagnent rien avec ces prises et pour ne rien arranger rejettent en mer tous les déchets collectés.

En signant notre pétition d’Initiative Citoyenne Européenne « Stop Plastic in the Sea », les habitants de l’Union Européenne peuvent concrètement participer à lutter contre le fléau de la pollution marine par les déchets plastiques. Consultez nos quatorze propositions, signez en ligne et partagez un maximum avec le hastag/mot dièse #spits pour #stopplasticinthesea

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