Le Comité France Océan en assemblée plénière.
Mardi 10 janvier s’est réuni en assemblée plénière 2023, le Comité France Océan (CFO), présidé par deux ministres, Bérangère Couillard et Hervé Berville.
Coordonné par la Plateforme Océan Climat aux côtés du Secrétariat général de la mer (SGMer) dépendant du cabinet de la Première ministre.
Ce fut l’occasion pour les ONG présentes d’exprimer les fortes attentes de valorisation de leurs propositions de politiques publiques à l’occasion des prochains CIMER et de revenir sur les travaux de 2022 : qualité des eaux et aquaculture, géosynthétiques, zones de protection forte, éolien en mer.
Mobilisation large, recommandations coconstruites, structuration depuis 2018, autant d’éléments qui justifient l’ambition et la vigilance des ONG quant aux politiques de protection du milieu marin qui nécessitent une véritable accélération.
L’objectif, le bilan 2022 et les axes qui seront traités en 2023 par le CFO et qui ont été identifiés pour une meilleure prise en compte de l’environnement dans la planification (ZPF et éolien en mer), la formation des élus et les déchets marins.
Avec pour le CFO les interventions de :
Gauthier Carles sur les travaux du CFO, instance indispensable au dialogue Etat/Société civile autour des enjeux marins et littoraux en mutation
Elodie Martinie Cousty : (France Nature Environnement) sur la qualité des eaux, et les EMR,
Bruno Dumontet : (Expédition MED)* pour le groupe de travail sur les déchets marins partie prenante du CFO depuis sa création. L’occasion de rappeler les résultats obtenus sur les décharges du littorales et les bourres de chasse, sujet d’actualité !
Avec une présentation du travail des années 2022/2023 sur les (géo-synthétiques – géotextiles) une pollution plastique très envahissante et peu connu, un rapport devant être fourni pour ce mois de janvier.
Jean-François Sys : (Comité français de l’UICN) – sur les Zones de Protection Forte
Ludovic Frère Escoffier / Isabelle Laudon : Responsable du programme Vie des océans – WWF France sur les captures accidentelles
Patricia Ricard : (Institut Océanographique Paul Ricard) – sur l’aquaculture.
Le cap a enfin été fixé pour 2023 avec un premier chantier prioritaire pour le CFO : renforcer la dimension environnementale de la prochaine Stratégie Nationale pour la Mer le Littoral (#SNML2).
Merci aux nombreuses ONG investies dans le CFO et aux membres du COPIL pour la dynamique impulsée : Romain Troublé, Antidia CITORES, Elodie Martinie-Cousty, Ludovic Frère Escoffier, Patricia Ricard, Jean-François Sys, Bruno Dumontet, françoise Gaill et consorts.
Avec notamment pour les échanges, les interventions de : Nicolas Imbert pour Green Cross et
Swann Bommier : pour BLOOM Association, sur les zones de protection des AMP.
*Extrait de l’intervention de Bruno Dumontet (Expédition MED)
- Le GT déchets marins existe depuis l’origine du CFO, son travail a été couronné de succès à plusieurs reprises (sur le sujet des décharges littorales, ou avec l’inscription des bourres de chasse dans la REP Sports et Loisirs).
- Le GT déchets marins a travaillé sur le sujet des géosynthétiques, une source de plastification de l’environnement méconnue mais importante. Grâce à des auditions d’experts permettant d’alimenter les recommandations du GT, un rapport sera publié au cours du mois de janvier.
- Parmi les principales pistes de recommandations identifiées par le GT, on retrouve la nécessité d’améliorer le suivi et la traçabilité des installations ayant recours à des géosynthétiques, de responsabiliser les producteurs (filière REP, recyclage, etc.) et de renforcer la recherche scientifique sur les impacts de ces plastiques et les potentielles alternatives plus respectueuses de l’environnement.
- Là encore, l’objectif est d’alimenter la discussion dans le cadre du prochain CIMER en améliorant la prise en compte de la plastification par les géosynthétiques et de traduire en actes les engagements de l’État avec son objectif « zéro déchet plastique en mer ».
- L’on espère aussi voir un portage de ces travaux en interne par les services ayant suivi le GT cette année 2022.
- En 2023, le GT devrait s’intéresser au sujet des déchets provenant de la pêche et de la conchyliculture (filets dormants, etc.) et possiblement à la problématique des biomédias (notamment utilisés dans les stations d’épuration pour le traitement des eaux usées).