Ils ont fait le premier budget participatif d’Eau de Paris : Expédition MED,
Article provenant du site d’Eau de Paris
Très prochainement sera lancée la deuxième édition du budget participatif d’Eau de Paris. En attendant de découvrir (et de voter !) pour de nouvelles propositions liées à l’eau potable, retour sur des réalisations emblématiques de l’édition précédente. Aujourd’hui, le témoignage d’Expédition MED et son projet « Des outils pour informer et agir face à la pollution plastique urbaine ».
Contes du kit pédagogique d’Expédition MED
Votre première réalisation est un outil éducatif. En quoi consiste-il ?
Nous avons élaboré un kit pédagogique sur la pollution plastique à partir de trois contes, mettant en scènes trois animaux différents. Ces contes constituent la base de notre outil car c’est à partir d’eux que l’on décline un ensemble de supports à destination des écoliers de primaire. 10 panneaux ont ainsi été réalisés à partir de ces histoires pour constituer une exposition mobile, clé en main, que les écoles pourront s’approprier lors de journées de sensibilisation.
Et nous allons encore plus loin ! Les contes sont déclinés en version audio, en un jeu vidéo et en un « escape game » sur tablette pour accompagner les messages de l’exposition. C’est un kit complet et prêt à l’emploi. Les équipes d’Eau de Paris, qui nous accompagnent sur la relecture des contenus, pourront elles-mêmes les utiliser lors de leurs évènements.
Le fait que ce kit pédagogique soit mobile révèle une volonté d’aller chercher le jeune public. Une mission pas toujours facile…
C’est vrai. Et d’ailleurs notre projet répond aussi à un manque que nous avons observé : il y a assez peu d’outils pour la tranche d’âge des 6-10 ans. Il était donc essentiel de revoir l’approche avec un imaginaire fort, un univers commun entre les livres et l’exposition et une dimension ludique assumée. Tout cela au service de la sensibilisation : il ne s’agit pas seulement d’imaginer mais de montrer. Dans notre kit, nous mettons aussi de vraies photos pour confronter les élèves à des réalités. Et nous insistons sur les bonnes pratiques à adopter, autour de « la règle des 5 R » : Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler et Rendre à la terre.
Au final, cela donne un outil adapté et prêt à l’emploi que les écoles, les associations, les collectivités ou autres, peuvent facilement s’approprier pour sensibiliser leurs jeunes élèves.
Jeux vidéos avec les personnages des 3 contes
Le deuxième volet de votre projet est encore plus ambitieux avec la conception d’un appareil pour effectuer des prélèvements en milieu fluvial, notamment en Seine. Quels en sont les derniers développements ?
Nous avons voulu reproduire en rivière une technologie que nous utilisions déjà en mer : le filet « Manta », du nom de ses deux grandes ailes. L’idée est de proposer des prélèvements précis pour quantifier la pollution plastique en milieu fluvial à partir de volumes relativement conséquents.
Nous avons réalisé plusieurs tests d’un robot échantillonneur pour aboutir à un appareil léger, équipé d’une structure gonflable et avec des filets adaptés. De cette façon, il peut rester plus longtemps dans l’eau et travailler sur l’ensemble du lit d’une rivière, y compris dans le courant. Les mètres cubes collectés et filtrés donnent ainsi des résultats plus représentatifs que les prélèvements habituels.
Là encore, il s’agit d’une technologie mobile. Et qui peut donc servir dans différentes zones, en dehors de la Seine.
C’est en effet tout l’intérêt. Nous avons pensé cette technologie pour qu’elle soit facilement transportable et manipulable par des techniciens. Nous l’avons nous-mêmes déjà testé lors d’essais dans les fleuves et rivières de la région Sud, en amont et aval de zones potentiellement à risques. Par ailleurs, le robot est télécommandé ce qui rend sa navigation plus complète en plus d’ajouter une dimension ludique. On peut ainsi imaginer des démonstrations en conditions réelles pour sensibiliser le public à la surveillance des eaux de rivières.