Cécile Carpaneto Bastos, lauréate du concours photo « Un Océan à préserver »
« Passe moi le sel, je te passe mon cœur ! »
Organisé par l’Institut France-Québec maritime à Océanopolis Brest, elle présente deux photographies qui ont été prises lors de la campagne annuelle d’Expédition MED 2021 visant à évaluer et sensibiliser sur l’état actuel de la pollution plastique en mer Méditerranée.
Cécile est étudiante en Master 2 Sciences de la Mer, parcours « Fonctionnement des écosystèmes marins et changements globaux » à Sorbonne Université. Elle est actuellement en stage au sein du laboratoire Microbial Oceanography à l’Université de Vienne sur « le rôle des vésicules extracellulaires chez les isolats marins d’Alteromonas ».
Toutes nos félicitations à Cécile qui fera partie de l’équipe scientifique au cours de la prochaine campagne d’Expédition MED 2022.
Les photos sélectionnées font l’objet d’une exposition conjointe à Océanopolis à Brest et au Biodôme de Montréal. Par la suite, cette exposition sera itinérante et circulera dans différentes institutions d’enseignement et de culture scientifique en France et au Québec. Ce concours présente une occasion unique de partager et diffuser le travail scientifique et artistique de la communauté étudiante en sciences et technologies de la mer !
Les 2 photographies lauréates.
Texte accompagnant la photo : La pollution la plus dangereuse est celle qu’on ne voit pas à l’œil nu. Celle qui pourtant est partout. Ceci n’est qu’une partie infime des microplastiques présents à la surface des eaux méditerranéennes. Cette mer semi-fermée chargée d’histoire au carrefour des civilisations, au cœur des échanges économiques et première destination touristique mondiale souffre d’une pression anthropique sans précédents. L’arrivée quotidienne de 730 tonnes de déchets l’empoisonne et la fragilise davantage. Les déchets plastiques ne connaissent pas de frontières, ils se déplacent et se concentrent au gré des vents et des courants. Ils se dégradent et se fragmentent en morceaux microscopiques (du micromètre au millimètre) menaçant particulièrement les organismes qui constituent la base de la chaîne alimentaire marine, ayant ainsi un impact irrémédiable sur la biodiversité et l’écosystème de la mer Méditerranée. La tragédie d’une mer plastifiée n’est plus un pronostic illusoire, elle est bien réelle et elle est sous nos yeux.
Texte accompagnant la photo: Les fou-rires se mélangent aux saveurs envoûtantes d’un dîner d’été. On est au sein du laboratoire citoyen de sciences participatives d’Expédition MED, quelque part entre l’Italie et la Corse à bord du voilier Bonita. On se retrouve tous ensemble à la fin de la journée autour d’un repas parfumé au basilic salé. Les assiettes circulent et la table tangue doucement au soleil couchant. Scientifiques, étudiantes, marins, cuisiniers, chargées de mission, retraités, journalistes, surveillants de lycée. L’envie de préserver le patrimoine culturel et naturel méditerranéen n’a pas d’âge ni d’origine. On partage le repas et l’amour pour la mer. On échange nos histoires, nos peurs, nos ambitions. La mer qui nous entoure depuis une semaine à bord est vecteur de création et de lutte collective, d’action et de changement.
« Cécile est extrêmement heureuse et reconnaissante de cette opportunité incroyable de pouvoir mettre la photographie au service de la protection de l’Océan »